Le Pacte pour un enseignement d’excellence et la déclaration de politique communautaire prévoient l'intégration de l’éducation culturelle et artistique, des pratiques culturelles et de rencontre avec la culture au parcours scolaire de tous les enfants de la Fédération Wallonie- Bruxelles, du maternel à la fin du secondaire, dans un trajet construit et articulé qui assure la continuité des apprentissages. Le déploiement du PECA constitue un objectif stratégique d'amélioration de la qualité du système scolaire dans le cadre des réformes en cours.
Sa mise en oeuvre– qui sera co-construite avec l’ensemble des acteurs impliqués - permettra de mettre en cohérence de nombreuses initiatives culturelles et artistiques qui existent déjà au sein des écoles, mais aussi de les intensifier et les compléter afin de toucher chaque élève.
Les 14 propositions suivantes sont dès lors formulées pour assurer un réel accès de tous les élèves à l’art et à la culture :
1. Le parcours d’éducation culturelle et artistique (PECA) doit concerner tous les élèves.
2. Le PECA devra s’étendre de la maternelle à la fin du secondaire.
3. Le PECA est fondé sur trois champs : les connaissances, le développement de pratiques individuelles et collectives, la rencontre avec des artistes et des œuvres.
4. Le PECA est transversal et interdisciplinaire, il concerne donc tous les cours.
5. La dimension culturelle des différentes matières est prise en charge par l’instituteur(-trice) ; l’éducation « à » et « par » des disciplines artistiques requiert quant à elle des moments d’apprentissage et de pratique spécifiques.
6. Un nombre d’heures sera alloué aux rencontres, aux visites et à la pratique dans des modalités souples, selon les besoins des classes.
7. Le PECA doit s’inscrire dans l’organisation du temps scolaire, indépendamment d’un éventuel allongement de la journée scolaire.
8. Des référentiels de compétences devront être rédigés pour les savoirs et compétences à acquérir durant ce parcours, en prenant en compte sa dimension transversale.
9. Le parcours devra être construit par les directions et équipes éducatives, en partenariat avec le monde culturel et artistique, et intégré au plan de pilotage de l’école.
10. La mise en oeuvre du PECA doit être prise en compte dans la réforme de la formation initiale et continuée des enseignant(e)s.
11. La mise en oeuvre du PECA nécessite la désignation de « référents », tant du côté des établissements scolaires que chez les opérateurs culturels, pour assurer un rôle d’animation, d’information et de mise en réseau.
12. Le PECA s’élabore par des partenariats entre acteurs de l’enseignement et de la culture ; une collaboration privilégiée doit être envisagée avec les académies.
13. L’information relative au rapprochement de ces deux mondes devra être centralisée et diffusée par la cellule culture-enseignement de l’administration qui serait aussi chargée de veiller à la mise en oeuvre et au suivi du PECA.
14. Les éléments constitutifs du parcours de l’élève pourraient être compilés dans un portfolio individuel intégré à son carnet de bord, qui attesterait de la trajectoire accomplie par l’élève dans le domaine artistique et culturel.